Filest : Une trajectoire fulgurante entre passion tardive et productivité déconcertante
Filest n’a rien d’un rappeur formaté. Parisien, il débute le rap à 30 ans après une vie déjà riche en expériences : photographe, régisseur, touche-à-tout de la culture. C’est pourtant sur le tard qu’il trouve dans l’écriture et la performance scénique un véritable exutoire. Depuis, il ne s’arrête plus : en à peine trois ans, Filest enchaîne huit projets, chacun marqué par une nouvelle direction artistique. À la fois curieux et affranchi des codes, il se joue des tendances sans jamais les subir. Sa voix grave, ses textes frontaux, son énergie scénique en font une figure singulière du paysage musical. Pour lui, le rap est à la fois terrain de jeu et moyen d’expression, une forme de résistance personnelle et artistique.
Colombes : un EP charnière à la plume affûtée
Avec Colombes, Filest signe un huitième opus dense, travaillé et résolument personnel. Un an après Arlequin, il continue d’affiner sa plume, de préciser son esthétique et d’imposer une véritable signature sonore. Entouré de beatmakers de renom comme DJ Elite, Platinumwav, Johnny OLA et Sobek, il développe un univers où les productions soignées rencontrent une écriture brute et lucide. Colombes n’est pas seulement un hommage à la ville qui l’inspire : c’est aussi le symbole d’un parcours, celui d’un artiste qui assume pleinement son identité. Ce projet marque une forme de maturité artistique, dans laquelle les morceaux portent la trace d’un vécu, d’une recherche et d’un regard posé sur le monde.
