Eesah Yasuke imprime ses émotions à La Maroquinerie : Un concert intense et engagé

Eesah Yasuke a marqué un tournant dans sa carrière avec son concert à La Maroquinerie, une date parisienne hautement symbolique pour une artiste qui s’est toujours affranchie des codes établis par l’industrie. Quelques semaines après la sortie de son premier album B.O d’une vie, la rappeuse s’est livrée sur scène avec une intensité rare, alternant entre émotion brute et énergie explosive.

Crédit Photo : Paul Rouchouse

Un concert à fleur de peau, entre introspection et énergie brute

Dès son entrée sur scène, accompagnée de son DJ et de sa claviériste, une énergie vibrante s’est installée dans la salle. Eesah Yasuke a conçu sa setlist comme une montagne russe émotionnelle, alternant entre des morceaux de B.O d’une vie et des titres plus anciens. Cette alternance a permis au public de plonger dans toutes les facettes de son univers : des moments de pure introspection aux instants de pure effervescence. 

L’un des sommets émotionnels du concert fut sans aucun doute l’interprétation de « Turn up sur mes bobos », l’un des morceaux marquants de B.O d’une vie. Avec une sincérité déchirante, Eesah a évoqué son propre vécu face aux violences subies dans son enfance. Avant de chanter, elle a pris le temps de s’adresser au public, livrant un discours poignant sur la nécessité de briser le silence. L’émotion était palpable dans la salle, tant du côté de l’artiste que du public. Certains spectateurs, visiblement touchés, ont laissé couler quelques larmes, tandis qu’Eesah, avec une force admirable, a livré ce titre en retenant à peine son propre trouble.

Mais loin de s’enfermer dans la mélancolie, Eesah Yasuke a aussi enflammé La Maroquinerie avec des morceaux plus explosifs, transformant la salle en un véritable exutoire collectif.

Crédit Photo : Paul Rouchouse

Des guests et une exclusivité qui enflamment la salle

Ce concert à La Maroquinerie n’était pas qu’un simple show : il représentait l’aboutissement d’années de travail, de doutes et de résilience. En prenant la parole entre ses morceaux, Eesah Yasuke a partagé avec sincérité son rapport à la musique, ce qu’elle y met d’elle-même et comment B.O d’une vie marque une nouvelle phase de son art. Elle a également exprimé sa gratitude envers son public, soulignant combien cette date comptait pour elle. Le concert a également été marqué par la présence de plusieurs invités de choix venus partager la scène avec elle. Heaven Sam a rejoint Eesah pour une interprétation vibrante du titre Everyday, avant que Allebou et Susanoô ne débarquent pour dévoiler Béni, un titre joué en exclusivité.

Crédits Photos : Paul Rouchouse

Un engagement sans filtre face au public

Eesah Yasuke ne se contente pas de livrer une performance scénique : elle fait de ses concerts un espace d’expression et de révolte. Fidèle à ses convictions, elle a pris plusieurs fois la parole pour parler de son vécu, mais aussi pour exprimer son engagement politique. Dans un moment marquant de la soirée, elle n’a pas hésité à inviter son public à faire un doigt d’honneur collectif contre l’extrême-droite, un geste à la fois cathartique et fédérateur qui a embrasé La Maroquinerie.

Crédits Photos : Paul Rouchouse

Une empreinte indélébile sur La Maroquinerie

Eesah Yasuke a offert une performance puissante, où la musique, l’émotion et la lutte se sont entremêlées pour créer un moment suspendu. En quittant la scène sous une ovation immense, accompagnée de toute son équipe qui l’a rejoint pour célébrer ensemble, elle a su montrer que son succès n’était pas seulement celui de son talent individuel, mais aussi celui d’un collectif uni et passionné. C’était un moment de partage et de reconnaissance mutuelle, un témoignage de la force de la communauté qu’elle a su construire autour d’elle.

Crédit Photo : Paul Rouchouse

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