Un premier album fracassant
Jolagreen23, jeune rappeur originaire de Bois-Colombe en région parisienne, nous fait une première entrée fracassante avec cet album « Recherche et Destruction » sorti ce vendredi 15 décembre. Il nous offre alors une performance alliant son rap cru et la mélancolie violente de son quotidien. Il a l’envie de se faire une place dans le milieu du rap français et n’hésite pas à s’armer des mots pour se poster en ligne de front parmi les grands rappeurs. Dans cet album, on y retrouve des feats internationaux comme celui avec Benny the Butcher, ou encore le retour d’une alchimie musicale avec Kosei avec qui il avait déjà sorti son EP « 888823 » ce 30 août dernier.
"Recherche et Destruction" en deux temps
Ce premier album se compose de 12 titres, Jolagreen23 décide de nous diviser ce premier album en deux parties. La première très sombre avec beaucoup de violence sur des prods hyperpop, ou très complexes qui donnent un côté mystique à certains sons comme « 12 heures ». Cette première partie annonçant la couleur de la détermination vive de l’artiste, s’apaise avec le son 0.92. Jolagreen23 nous partage alors ses pensées et l’envie de mettre en pause le temps pour savourer l’instant présent avec ses proches dans sa bulle musicale.
Dans la deuxième partie de l’album, on peut y retrouver des prods avec plus de diversités musicales comme DESPERATE BRIKLIFE, où le rappeur danse avec les mots avec une prod qui semble être samplée sur une danse de salon. Mais aussi MAYBACH FLO, dans ce son la prod s’inspire des sonorités jazzy de Brooklyn mixées avec le sample d’une comédie romantique des années 80. Ici, Jolagreen23 y répète que c’est la solution marketing comme s’il répondait à toutes les structures qui auraient jugé son projet pas assez « mainstream ».
L’artiste clôture ce premier album par BROKE BEFORE PRIME, qui prouve une nouvelle fois l’ambition de l’artiste de « casser » la scène du rap français, mais ce son montre aussi une certaine mélancolie avec un sample de trompette le rendant nostalgique. On peut retrouver aussi sur ce projet des beatmakers comme Franklin et Richie beats qui collaborent avec de nombreux noms du rap français. Pour Jolagreen23, ce premier album est son arme pour se défendre dans la musique, album ou arme qui mélange la diversité de ses références de la pop culture et le poète brutal qu’il représente.
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