Deux jours riches en musique
Les 6 et 7 octobre dernier se tenait la deuxième édition du festival Rave Park organisé par Cartel BZH à Rennes. Avec une programmation digne de ce nom, il clôture la saison des festivals quelques semaines après la rentrée. On y retrouve PLK, Dinos, Ziak, Luidji, Kerchak et bien d’autres artistes rap et électro comme Ascendant Vierge. Les festivaliers répondent à l’appel et les deux soirées affichent presque complet.
Une première soirée enivrante
Le vendredi 6 octobre nous assistons aux shows de Luidji, Dinos et pour terminer, PLK, avec pour introduction de séance, un set de DJ Weedim. Un set avec bon nombre de titres fraîchement sortis que les boîtes de nuit ne diffusent pas encore ou bien trop underground pour être diffusés aussi largement mais qui ont mis tout le public d’accord. Une bonne mise en jambe pour accueillir le premier artiste : Luidji.
Une prestation mêlée de douceur et d’énergie, associée à des lumières bleutées, l’artiste performe ses meilleures chansons, au plus grand plaisir de ses fans. Il défend également sur scène son dernier album Saison 00 sorti en juin de cette année, qui a été adoré par ses auditeurs ; les rennais ne font pas exception.
L'éternelle bonne humeur de Dinos
A sa suite vient Dinos. Avec une entrée endiablée, il pose l’ambiance de son passage sur la scène du Parc Expo. Bien qu’il fasse quelques-unes de ses chansons poétiques comme « Helsinki » ou « 93 mesures », il garde son public éveillé en les faisant sauter, secouer la tête. Au moment de chanter son titre « Moins un » en featuring avec Nekfeu, une jeune femme brandit une pancarte avec écrit « Fais-moi monter sur moins un ». Dinos demande alors qu’on lui apporte un deuxième micro et fait monter la festivalière, tout de suite à l’aise sur scène. Elle salue la foule et rappe comme si elle avait l’habitude. Un moment inoubliable pour cette femme, et pour le public qu’elle a réussi à emporter avec elle.
La fermeture de PLK
Pour terminer cette première soirée, Rave Park fait appel à PLK. Comme attendu, il met tout le monde d’accord : une ambiance digne du rappeur parisien conjugué avec des effets de scène comme ses fameux jets de flammes. Il performe ses titres bien connus du grand public : « Emotif (Freestyle Booska-P) », « Problèmes », « Un peu de haine », et bien d’autres. La foule est conquise et chante en chœur.
Une deuxième nuit de turn up
C’est tout naturellement que nos festivaliers reviennent avec grand plaisir le lendemain, samedi 7 octobre au Parc Expo de Bruz pour assister à la deuxième partie. Cette fois-ci, la scène accueille bien plus d’artistes. Pour la scène rap, on retrouve, pour introduire cette nuit rennaise, Martin Vachiery, qui sait mettre en jambes la foule avec des titres dansants et notamment le titre « Saïyan » de Gazo et Heuss l’enfoiré mais la version reprise par Angèle qui a suscité une approbation consensuelle du public où absolument tout le monde a chanté le refrain entêtant.
La jeunesse entraînante de Kerchak
Le premier rappeur à se présenter est Kerchak. Jeune talent du rap français, il sait toutefois comment haranguer les spectateurs. Plein d’énergie, on sent que son succès est frais. Il a d’ailleurs pu nous offrir l’interprétation de son récent COLORS : « Roule un autre ».
Hamza : l'artiste le plus attendu
C’est ensuite au tour d’Hamza se de produire. Après l’énorme carton de son dernier album « Sincèrement », tout le monde attendait de le voir en Bretagne. Il présente alors les titres à succès de son projet comme « Codéine 19 » ou « Free YSL » par exemple, mais n’a pas fait assez de chansons de ses anciens albums, selon les goûts de certains festivaliers. L’artiste belge était plutôt statique sur scène mais cela était compensé par le décor mis en place autour de lui.
La légendaire énergie de Lorenzo
Vient après lui la star de la ville, connu aujourd’hui dans toute la France pour son personnage décalé : Lorenzo. Il fait monter le suspense à son entrée et surprend le Parc Expo en entrant sur scène par la bouche du dragon présent dans le décor dans un brouillard de fumée. Une entrée légendaire qui restera dans les mémoires, tout autant que son show. C’est celui qui a le plus marqué la soirée : un passage d’une énergie débordante car, comme l’explique l’artiste, c’est son dernier concert à Rennes, et on sent qu’il donne tout ce qu’il a pour graver les esprits. Lorenzo fait également beaucoup d’humour, et sait intéresser le public, même ceux qui ne sont pas venus pour lui. Il performe ses titres classiques, récents ou plus anciens, tous parfaitement accueillis par la foule qui s’amuse comme jamais. Une scénographie monstre pour un spectacle d’anthologie, Lorenzo ne fait pas les choses à moitié pour sa ville natale. Il ramène Rico et sa clique, notamment le rappeur rennais Lujipeka qui nous a fait l’honneur de sa présence. L’artiste breton a mis en scène son propre enterrement pour symboliser la fin de sa carrière. Il a aussi pu émouvoir les spectateurs avec sa chanson « Coco ».
L'hyperpop à la Abel31
Après ce show exceptionnel, le beatmaker Abel31 prend le relais. Connu pour ses collaborations avec des artistes émergents tels que Femtogo ou encore Realo, son DJ set est plutôt dirigé sur l’hyperpop, tout comme la musique qu’il produit. Il touche un public bien particulier néanmoins fortement présent ce soir, ce qui n’enlève en rien de l’ambiance instaurée par l’artiste qui le précédait.
Ziak : l'ambiance obscure
Enfin, pour clôturer la session rap de ce samedi soir, c’est Ziak qui répond à l’appel. L’ambiance est sombre, tout comme sa tenue et son décor, à l’image de sa musique. Le roi de la drill française transforme le public : la foule se laisse emporter par la noirceur de ses titres et instaure ainsi une ambiance caractéristique de l’artiste, harmonisée par des lumières noires et blanches impressionnantes. Ziak a son public bien à lui, et cela se ressent lorsqu’il interprète d’autres titres que ses classiques.
Le reste de la soirée sera électro avec des artistes comme Ascendant Vierge, Eloi, ou Turtle Corporation.
C’est avec des étoiles dans les yeux que les festivaliers repartent du Rave Park. Ils attendent avec impatience la programmation de l’année à venir même s’ils savent qu’ils ne seront pas déçus.
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